LES ARCHES LUMINEUSES : SYMBOLISME DE LA PORTE
Les portes sont toujours l’objet d’une attention particulière. Elles annoncent la nature, la fonction et même le statut social du bâtiment. Les palais et les châteaux ont des portes, des portails grandiloquents qui disent la grandeur, le pouvoir. Qu’elle soie à la fois lieu et objet, la porte marque l’espace, le fait exister. La porte dans sa pensée symbolique indique un début. A Rome, la figure mythique de Ianus appartient à cette série d’images qui font de la porte le début d’un nouveau monde. La richesse de l’imaginaire du seuil, cet espace intermédiaire entre deux espaces dont l’entrée est définit par une porte, fait de ce dernier un lieu propice à l’intrusion d’un espace-temps spécifique, aux tonalités fantastiques ou poétiques.
La porte définit également un temps, celui du passage, le moment où l’on bascule d’un univers à un autre, de la réalité au rêve, de l’extra muros à l’intra muros. Selon qu’elle est fermée, ouverte, entrouverte, fermée à clé, battante, une porte est, sans changer de nature, présence ou absence, appel ou défense. L’homme qui le premier bâtit une hutte créa un espace limité, distinct de l’illimité du reste du monde. En perçant une porte, il créait une communication entre le dehors et le dedans, entre l’extérieur et l’intérieur.
Et si le nouveau Campus de la HEAD annonçait l’ouverture de nouvelles portes majestueuses ? C’est la porte du dedans qui est imaginée, tout comme de nouvelles portes ouvertes vers un futur glorieux, symboles de commencements multiples, qui s’ouvrent à ce Campus. De grandes arches de 3m de hauteur, accueillant en leur sein des projets d’alumni sous forme de grandes franges théâtrales, jouent une promenade visuelle à travers le Campus. Eclairées de nuit, elles offrent un spectacle visuel qui fait échos aux oeuvres lumineuses dont chacune des lettres signale de loin la H E A D.